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Janvier 1999

La leçon de la crise, pour les pays en développement

Iftekhar Chowdhury, dans son bureau, à la Mission du Banglades à Genève

"Tout libéraliser, ce n'est pas forcément un avantage. La position philosophique qui consiste à croire que le simple fait de libéraliser et de globaliser profite au système commercial international a été en partie remise en question. En fait, il n'y a pas de solutions doctrinaires." C'est la leçon que tire Ihftekhar Chowdhury, Président sortant du Comité du commerce et du développement de l'OMC, de la crise qui s'est déclarée en 1997 en Asie.

Ce qu'il avance, de son bureau de la Mission du Bangladesh à Genève, peut à première vue sembler paradoxal: les pays les moins avancés, tels que le sien, ont pour l'instant assez peu souffert des turbulences de ces derniers mois. Mais malgré cela, et malgré les progrès enregistrés en termes de croissance économique, la part de ces pays dans le commerce mondial reste très faible.

"Les pays les moins avancés ont des problèmes particuliers, des problèmes structurels, systémiques", explique l'Ambassadeur Chowdhury, en mentionnant notamment le fardeau que représente la dette de certains pays moins avancés, notamment africains, et leur marginalisation face au processus de la mondialisation. "Il est réjouissant de voir que l'OMC a reconnu cela, notamment lors de la réunion ministérielle spéciale de l'OMC, en octobre 1997 (réunion de haut niveau sur les mesures intégrées en faveur du développement du commerce des pays les moins avancés NDLR). Mais les décisions prises, il s'agit d'engagements concernant l'accès aux marchés et l'assistance technique, ces décisions doivent être appliquées. Et cette application est trop lente."

En fait, la simple participation au système de l'OMC peut être problématique, comme le souligne le représentant du Bangladesh : "Nous sommes face à des contraintes de personnel, à un manque de ressources. A Genève, il y a au moins une dizaine d'organisations internationales importantes et, semble- t-il, plus de 7000 réunions, que nous nous efforçons de couvrir au maximum." D'où la crainte des pays en développement d'être surchargés d'obligations dans le cadre de l'OMC. Conclusion d'Iftekhar Chowdhury: "Nous devrions nous concentrer sur la mise en Suvre de ce qui a été conclu, avant de passer à de nouveaux domaines, à de nouveaux sujets."

MICRO-PORTRAIT

Nom:

Iftekhar Ahmed Chowdhury

Fonctions:

-Ambassadeur et représentant permanant du Bangladesh aux Nations unies à Genève

-Président, en 1998, du Comité du commerce et du développement de l'OMC

Formation:

MA et PhD en relations internationales de l'Australian National University de Canberra

Carrière:

-entre dans ce qui était alors l'Administration pakistanaise en 1969

-après l'indépendance, rejoint la Commission de planification du Bangladesh

-Directeur au Ministère des Affaires étrangères à Dhaka

-Directeur général des Affaires économiques du Ministère

-postes diplomatiques à Bonn, aux Nations unies à New York, Ambassadeur au Qatar

L'égalité par la technologie?

Etre le représentant d'un des pays les moins avancés de la planète, cela ne signifie pas passer à côté des nouvelles technologies. "Nous sommes tous branchés, des quantités d'informations sont échangées instantanément et nous en profitons," précise Iftekhar Chowdhury. "Les développements technologiques, comme l'Internet, nous aident à réaliser une sorte de bond en avant, pour participer plus activement au système." Mais là, intervient une autre difficulté: "Ici à Genève, technologiquement, nous devenons peut-être les égaux de beaucoup d'autres participants. Mais chez nous, au Bangladesh, le système n'est pas aussi développé. Et cette avance que nous avons peut se révéler en fait problématique."

 

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